red square   Vice-présidente associée
pour les affaires estudiantines
et l’outreach
 
 
 
 

Chères associations EPFL,

Nous avons insisté à plusieurs reprises récemment sur le bien-être du campus, la nécessité de cultiver le vivre ensemble et nos inquiétudes quant aux initiatives qui sapent vos efforts et les nôtres pour faire de l’EPFL un lieu multiculturel respectueux des différences, qu’elles soient politiques, religieuses, ou autres. Après la position publiée sur epfl.ch le 17 avril, nous avons réitéré ce message lors de la rencontre Direction-Représentant·e·s étudiant·e·s du lundi 29 avril. Dans ce contexte, la direction a remanié son annonce à propos de la situation en Israël et dans les territoires palestiniens.

Malheureusement, nous sommes contraints de constater que certaines associations n’ont pas entendu ce message. Nous avons rencontré Unipoly le 30 avril pour signaler que plusieurs articles publiés par le Canard Huppé heurtent une partie de la communauté et sont en infraction avec la LEX relative aux associations et notamment à leur caractère apolitique ; il a également été question d’événements à venir. Nous sommes confiants que cette discussion constructive permettra un travail en bonne intelligence pour garantir que les activités de cette association respectent le bien-être de tous et s’inscrivent dans le cadre réglementaire de l’EPFL, offrant à toute association reconnue le droit à un certain nombre de prestations de la part de l’institution.

Nous avons également dû mettre en garde Polyquity. Après validation d’un événement annoncé comme une conférence intitulée « Fémonationalisme, colonialisme et féminisme : réponses du sud global », nous avons rapidement eu vent, de la part de la communauté, d’inquiétudes quant au caractère partisan de la discussion en lien avec la situation en Israël-Territoires palestiniens.

Malheureusement, malgré une demande de clarification – restée lettre morte – le discours tenu lors de l’événement était orienté politiquement, non respectueux envers celles et ceux faisant une autre lecture de la situation.

Nous estimons qu’au-delà du non-respect du cadre réglementaire posé par l’EPFL, il s’agit également d’un manque de considération pour la communauté et d’une mise en péril de l’unité du campus et du climat de vie, d’étude et de travail serein qui doit y prévaloir. En conséquence, nous avons signifié à l’association notre intention de suspendre pendant six mois de son droit à organiser des événements et à afficher sur le campus.  Conformément au droit d’être entendu, Polyquity dispose d'un délai de 10 jours pour prendre position.

Nous rappelons que nous sommes disponibles pour toutes celles et ceux qui, dans le contexte difficile que l’on connaît, souhaitent organiser un événement apolitique, apte à ouvrir une discussion constructive ou donner une lecture académique de la situation.